Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avoit desclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu ceste vesprée Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautez laissé cheoir ! Ô vrayment marastre Nature, Puis qu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que vostre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez vostre jeunesse : Comme à ceste fleur la vieillesse Fera ternir vostre beauté.
(Pierre de RONSARD) " Passe un très bon weekend....A ++
Carpe Diem, mi querido murcianico... C'est le meilleur des souvenirs comme dirait Ronsard... La Rose.
Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise aupres du feu, dévidant et filant, Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant, Ronsard me celebroit du temps que j’estois belle.
Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Desja sous le labeur à demy sommeillant, Qui au bruit de mon nom ne s’aille resveillant, Bénissant vostre nom de louange immortelle.
Je seray sous la terre : et fantôme sans os Par les ombres myrteux je prendray mon repos ; Vous serez au fouyer une vieille accroupie
Regrettant mon amour et vostre fier desdain. Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie.
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578.
Bises sans oublier, murcianico, la rose. Préservons jusquà notre départ, le souvenir de leur arôme.
ResponderEliminarUn abrazo grande, Dyhego
Un petit bonjour....
ResponderEliminar"
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
(Pierre de RONSARD)
"
Passe un très bon weekend....A ++
Habla tanto una rosa...
ResponderEliminarAdelante sin dudar.
Alís:
ResponderEliminarmuchas gracias.
Lo recibo con mucho gusto y te mando otro.
¡Feliz primavera!
Salu2.
Daniel:
ResponderEliminarun très beau poème que j'aime lire de temps en tempos, pour se rappeler que la rose est éphimère!
Salu2.
Fáckel:
ResponderEliminary lo bien que huele. Y los recuerdos que trae, como la magdalena aquella famosa.
Salu2.
Recordar alguém por uma rosa vermelha é um bom sinal cujo significado teremos que valorizar.
ResponderEliminarAbraço amigo.
Juvenal Nunes
Juvenal:
ResponderEliminarla rosa es tan frágil, tan delicada, tan olorosa, tan bella, que siempre no recuerda a alguien especial
Obrigado pela sua visita!
Bellísima rosa, rojo pasión.
ResponderEliminarUn abrazo.
Una rosa roja perfecta en su justo momento de apertura.
ResponderEliminarCarpe Diem, mi querido murcianico...
ResponderEliminarC'est le meilleur des souvenirs comme dirait Ronsard...
La Rose.
Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant,
Ronsard me celebroit du temps que j’estois belle.
Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille resveillant,
Bénissant vostre nom de louange immortelle.
Je seray sous la terre : et fantôme sans os
Par les ombres myrteux je prendray mon repos ;
Vous serez au fouyer une vieille accroupie
Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie.
Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578.
Bises sans oublier, murcianico, la rose. Préservons jusquà notre départ, le souvenir de leur arôme.
La Rosa, la reina de las flores. Saludos.
ResponderEliminarAntonia:
ResponderEliminarlástima que la cámara no haya podido captar esa intensidad de rojo.
Salu2.
Matías:
ResponderEliminartuve suerte de sorprenderla en ese preciso momento. Tienen la fea costumbre de florecer cuando no las puedo ver...
Salu2.
Zarzamora:
ResponderEliminarprecioso también este poema del gran Ronsard.
¡Vemos a hacerle caso!
Salu2 ronsardiens.
JLO:
ResponderEliminary sin rivales, jajaja.
Salu2.